Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur nos Conducteurs Grand Tourisme et nous échangeons avec Arnaud Lioret.
- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Arnaud Lioret, Conducteur Grand Tourisme chez Faure Vercors depuis maintenant vingt ans. Ayant exercé auparavant dans le milieu de l’hôtellerie/restauration pendant dix-sept ans, j’ai particulièrement apprécié cette reconversion professionnelle. En effet, je me retrouve un peu dans le milieu de l’hôtellerie, sans faire partie du personnel, donc en étant plus tranquille (rire).
- Selon-vous, après 20 ans d’expérience, quelles sont les qualités qu’un conducteur doit avoir pour bien gérer son poste ?
Déjà, je dirais qu’il faut laisser les problèmes chez soi et arriver souriant. Nous sommes le seul représentant de la marque présent sur place, donc il est très important de renvoyer une bonne image auprès de nos clients. Nous sommes l’interlocuteur entre les prestataires et les clients.
Ensuite, je dirais qu’il ne faut pas avoir peur de prendre des initiatives. Quand vous êtes à 2000 km de votre société, vous pouvez toujours appeler votre patron, il ne se passera rien (rire). Il faut avoir un peu de débrouillardise et savoir être autodidacte.
Bien sûr, il faut également savoir être organisé, préparer son itinéraire, que ce soit pour des lignes scolaires ou autre, il faut préparer son voyage.
Être Conducteur Grand Tourisme, ce n’est pas “je passe mon permis et je pars”. Il faut pouvoir montrer à notre employeur que nous sommes capables. Il y a beaucoup de travail en amont : des différents pays à traverser, des taxes différentes, des papiers à remplir en fonction des pays, des demandes d’autorisations pour rouler dans certaines villes… Par exemple, en Italie, lorsque vous êtes sur un parking, vous êtes obligés de payer avant de faire descendre vos clients du car. Si vous les laissez descendre avant d’avoir payé, vous prenez une amende. Donc, il faut vraiment faire attention à toutes ces choses-là.
Pour moi, le but du voyage, c’est de choyer nos clients : ils ont payé pour un voyage, nous devons le réaliser sans qu’il n’ait rien à penser, et qu’ils ne voient que la partie agréable du voyage.
- Quelle est la chose que vous préférez dans votre métier ?
Eh bien, le voyage (rire).
J’aime voir la satisfaction en direct. En général, ce n’est que du plaisir. Quand vous quittez vos clients, c’est rare qu’on ne vous fasse pas la bise, car nous avons créé le lien. Si vous vous occupez bien de vos clients, le car devient une grande famille et je trouve cette ambiance très chaleureuse.
J’aime voir l’émerveillement dans les yeux de mes clients : lorsque je suis sur la côte, je préfère prendre le bord de côte plutôt que de prendre l’autoroute, c’est tellement plus joli et les clients payent pour ce genre de choses.
- Quelle est votre plus belle anecdote de voyage ?
Ce n’est pas ma plus belle anecdote, mais c’est une anecdote qui m’a marqué.
J’étais parti faire un séjour autour des lacs italiens. Le premier jour, à Stresa, je me suis arrêté au bord du lac Majeur car les clients voulaient prendre l’apéritif. J’ai donc appelé le restaurant dans lequel je devais emmener mes clients par la suite pour le prévenir du retard. Ce dernier m’a assuré qu’il n’y avait aucune réservation à notre nom. Pris de panique, j’ai donc réagi en appelant notre réceptif italien et l’agence, et nous avons pu convenir ensemble d’un nouveau prestataire. Cette anecdote m’a marqué car je suis très fier d’avoir été réactif et d’avoir pu sauver ce moment à cette étape du séjour. D’autant plus que les clients n’ont pas été au courant de cette petite histoire.
- Est-ce que le fait d’avoir travaillé dans l’hôtellerie/restauration a contribué au développement de votre réactivité ?
Exactement. Dans le secteur de l’hôtellerie/restauration, il y a toujours de l’imprévu et il faut avoir du répondant. C’est l’éducation que j’ai eu par le biais de ce métier.
Mon expérience en hôtellerie m’a servi et elle continue de me servir. Non seulement sur l’accueil client, la prise en charge, le fait de prendre soin du client, d’être à l’écoute, lui dire oui ou non (car on peut aussi dire non à un client, surtout dans notre branche, par rapport à la RSE et aux règles de sécurité).
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L’équipe Faure Tourisme 🌎